Notes de chocolat : la transparence

Le chocolat est fabriqué à partir de fèves de cacao qui ne poussent que dans des conditions spécifiques dans les régions équatoriales.  La plupart d'entre nous ignorent donc les conditions dans lesquelles sont produites les fèves qui deviendront notre chocolat.  Malheureusement, cela cache des terribles conditions de la plupart des producteurs de fèves de cacao dans le monde. 

Órla Ryan nous met en garde dans son livre "Chocolate Nations : Living and Dying for Cocoa in West Africa" (Zed Books, 2011). "Les producteurs doivent pouvoir gagner suffisamment d'argent avec le cacao s'ils veulent continuer à récolter les fèves. Si ce n'est pas le cas, un jour viendra où ils planteront simplement une autre culture” [traduit de l’anglais]

Chez Chocolat Voyageur, nous pensons que le cacao a le pouvoir d'apporter une réelle prospérité et un moyen de subsistance viable aux petits exploitants ruraux qui produisent notre cacao. Grâce à des investissements et à une gestion appropriée, le cacao est une culture commerciale durable et éthique.  Pour que les producteurs de cacao puissent bénéficier de ces avantages, nous devons veiller à ce que les bénéfices générés par le chocolat reviennent aux producteurs dont nous dépendons.

C'est là que la transparence entre en jeu.  Dominique Chartrand, fondatrice et créatrice de chocolat, partage certaines des pratiques commerciales qu'elle met en œuvre pour s'assurer que son chocolat provient d'une source éthique et durable.

Dominique Chartrand ≪En tant que fabricant de chocolat fève à la tablette, l’élément le plus important dans ce processus est la fève de cacao. Sa qualité, son origine, le processus de préparation et les fermiers qui s’en occupent sont tous des éléments incroyablement importants pour fabriquer du chocolat durable et de qualité. 

Ce processus est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu me dédier à la création du chocolat. Mère nature, les fermiers, la biodiversité de la terre, l’importance de l’origine, des rituels et du processus de croissance, fermentation et séchage de la fève, nous permettent en tant que fabricant de chocolat de créer une expérience indulgente et hors pair pour les amoureux du chocolat. Sans une fève de cacao bien aimée, ce processus laisse à désirer. En travaillant avec Lisabeth de Finnia Chocolate and Cocoa, j’ai eu l’opportunité de rencontrer deux distributeurs qui distribuent des fèves de cacao au pays. Le premier fut Juan de Mabco Inc et le deuxième César de Cacaitos Canada. Ses distributeurs comprennent l’importance de l’origine et le trajet de la fève de son inception jusqu’au point de vente au fabricant de chocolat. 

En ayant des conversations franches, j’ai pu apprendre à connaître l’importance de la communication entre tous les niveaux de l’industrie du chocolat. Quand j’achète mes fèves de ses distributeurs, je ne m’inquiète pas de la qualité de la fève et de son origine car ils sont transparents dans leurs trouvailles de nouvelles fermes et les relations qu’ils façonnent pour assurer une bonne rémunération pour les fermiers, un systems économique durable pour les services humaines, sociaux et économiques.

L'histoire du chocolat est marquée par des pratiques d'exploitation de la main-d'œuvre, voire d'esclavage des enfants. 

Dans son exposé intitulé "Bitter chocolate : investigating the dark side of the world's most seductive sweet" (Random House, 2006), Carol Off révèle :

l'étude de l'IITA [Institut international d'agriculture tropicale] a reconnu l'existence d'un très gros problème. L'étude indique que 284 000 enfants travaillent dans des conditions dangereuses dans des exploitations de cacao en Afrique de l'Ouest, dont plus des deux tiers en Côte d'Ivoire, où ils doivent pulvériser des produits chimiques sans équipement de protection approprié et nettoyer des zones à l'aide de machettes qu'ils ne peuvent pas toujours maîtriser....Mais elle conclut également que 12 000 de ces enfants travaillent dans des exploitations où ils ne semblent pas avoir de liens familiaux et qu'environ 2 500 ont peut-être été introduits clandestinement dans le pays dans le but de travailler dans ces exploitations. [traduit de l’anglais]

Pouvez-vous expliquer comment la transparence du commerce direct garantit que nous contribuons à une communauté durable pour les producteurs de cacao ? 

Dominique Chartrand ≪Ce système d’agriculture est circulaire et dépend grandement de la transparence. Dans le dictionnaire nous définissons transparence de quelque chose de translucide qui a une ‘parfaite accessibilité à l'information dans les domaines qui regardent l'opinion publique’.   Grâce à mes relations avec mes distributeurs, au suivi des producteurs et à la réception du produit, je peux comprendre comment et de qui je reçois mon produit. 

Ce manque de mystère me permet d’apprendre à connaître non seulement les qualités de la fève mais de tout ce qui la concerne. 

Par example, quand mon distributeur Juan à commencé à distribuer des fèves de la région du Dak Lak située au centre du Vietnam, je fus super intrigué. J’ai une fascination pour le Vietnam, son terroir, sa culture et sa géographie. Ses fèves sont de très belle qualité et complexes. Juan les distribue au Canada avec le partenariat de TBros du Vietnam. Tbros exploite une ferme dans la province de Dak Lak où elle fermente son cacao selon une méthode unique avec d'autres fèves de cacao humides qu'elle achète directement aux fermes voisines de la région. Les agriculteurs sont payés immédiatement pour leurs cabosses de cacao. Tbros aide les agriculteurs à répondre à leurs besoins en matière d'éducation, de ressources et de connaissances. Leur objectif est d'apporter du bonheur à tous ceux qui font partie de leur aventure : les agriculteurs, les employés et les clients.  Juan est toujours prêt à m’aider à découvrir plus au sujet de ce partenariat et n’importe quelles autres informations, à cause qu’il exerce un commerce transparent. 

Un deuxième exemple de transparence est attaché à la fève Ariari de la Colombie située dans le parc national Macarena. Ces fèves viennent d' une ferme qui appartient à un couple. La femme et l’homme ont chacun leur travaille pour s’assurer une qualité de fève et de saveurs hor pairs. Ils mélangent différentes variétés de leur fève pour s’assurer une récolte de qualité standard pour chaque pochette de fève. 

Dernièrement, nous avons le partenariat entre Uncommon Cacao et Latitude Trading Co dans la Forêt Semuliki dans le village du Budinguyao au Uganda. Latitude Trading Co est une compagnie qui appartient à des femmes. Elles paient leur fermiers quand elles reçoivent les cabosses et s'assurent d’avoir plusieurs points de récolte à travers de la ville pour aider les fermiers à remettre leurs fèves. Je peux facilement savoir qui travaille la ferme et le temps de fermentation à cause d’un rapport annuel qu’Uncommon Cacao partage chaque année. 

Pour moi, ces trois exemples illustrent clairement l’importance et la beauté de la transparence. Il ne s'agit pas seulement de comprendre d'où vient le chocolat, mais aussi de s'assurer que les personnes qui cultivent notre chocolat le font de leur plein gré et avec le désir de continuer à cultiver le cacao. Les échanges translucides qui se produisent avec aisance et facilités nous aident à créer des liens de longue durée pour le mieux de tous et pour la dégustation du cacao!

Que pensez-vous de la transparence dans notre chaîne alimentaire? 

Si vous souhaitez en savoir plus sur la fondatrice et créatrice de chocolat, Dominique Chartrand, visitez notre page À propos de nous.

Previous
Previous

La création du ‘Chi Bar

Next
Next

Notes de chocolat : Morumbi, Colombie Chocolat 70% aux amandes moulues